

L’Avent est une période de l’année pendant laquelle nous nous préparons à fêter la naissance de Jésus. Depuis les tous débuts de l'Église, nous commémorons et célébrons la venue de Jésus dans le monde à Noël. Nous pourrions simplement le vivre en une journée, avec un réveillon le jour d’avant. Mais nous sommes aisément oublieux et distraits. Reconnaissant notre pauvreté spirituelle, notre besoin de disciplines pleines de sens pour orienter et guider notre cœur, l’Église se donne le temps, pendant un mois, de préparer la célébration de la venue du Sauveur.
Voilà le sens de l’Avent : une préparation du cœur pour vivre Noël aussi intensément que possible ; un moment de transformation alors que l’Incarnation du Fils de Dieu devient le sujet de notre méditation, en attendant la fête du jour lui-même.
Israël a attendu le Messie pendant plusieurs siècles. Cette attente a eu un effet profond sur le cœur de beaucoup, conduisant à certains des plus beaux poèmes de louange, des paroles prophétiques et du zèle pour annoncer Jésus, à la venue de Dieu dans le monde (Lc 1.46-55 ; 2.25-35, 36-38). À notre tour, attendons. Dans un monde pressé et centré sur soi, faisons rupture et laissons notre cœur battre au rythme de l'histoire de Jésus. Nous aussi, vivons l’expectative de voir Dieu intervenir dans le monde. Orientons intentionnellement nos cœurs vers l’espérance, la paix, la joie et l’amour que nous avons en Jésus lui-même.


Semaine 4
Amour

Lundi 18 décembre
Lire
1 Jean 4.9
Voici comment l'amour de Dieu s’est manifesté envers nous: Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde afin que par lui nous ayons la vie.
Méditer
Alors que nous approchons de Noël, entrant dans la quatrième (et dernière) semaine de l'Avent, nous préparons nos cœurs à célébrer l'arrivée de l'Amour en personne. L'amour fonctionne comme un réservoir : on ne peut donner que ce que l'on a reçu. On ne peut se sentir aimé que si l'on a reçu la manifestation de l'amour envers nous. Voilà pourquoi il est si important de déverser tant d'amour, d'affirmation, de soins sur les enfants dès leur plus jeune âge : nous remplissons leur réservoir d'amour. Mais il y en a un qui n'est pas comme nous : le Dieu de l'univers est éternellement amour. Il l'a toujours été. Il est, éternellement, Père du Fils ; il est, éternellement, Fils du Père. Éternellement source débordante d'amour et éternellement sujet de cet amour débordant. Par l'Esprit de vie, de communion, cet amour se donne à toute la création. Il n'est donc pas un réservoir d'amour, comme chacun de nous le sommes. Il est une source, dont l'amour jaillit sans avoir besoin d'être rempli par un autre !
À Noël, souvenons-nous et méditons : la manifestation d'amour le plus grand que Dieu ait exprimé est qu'il "a envoyé son Fils unique dans le monde". Il a vécu, il est mort et il est ressuscité "afin que par lui nous ayons la vie." En faisant ceci, Dieu se fait la source d'amour pour nous. Prenez du temps ce matin pour recevoir cet amour, consciemment. Laissez les vagues d'amour de Dieu se déverser sur vous avec abondance. Laissez-vous remplir de toute la plénitude du Dieu qui vous a infiniment et éternellement aimé, à tel point qu'il a donné ce qu'il a de plus précieux et de plus entier : lui-même, en la personne du Fils éternel, venu du Père. Vous êtes pleinement et merveilleusement aimé par le Dieu de toute générosité.
Mardi 19 décembre
Lire
Luc 2.1-7
A cette époque-là parut un édit de l'empereur Auguste qui ordonnait le recensement de tout l’Empire. Ce premier recensement eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie. Tous allaient se faire inscrire, chacun dans sa ville d'origine.
Joseph aussi monta de la Galilée, de la ville de Nazareth, pour se rendre en Judée dans la ville de David, appelée Bethléhem, parce qu'il était de la famille et de la lignée de David. Il y alla pour se faire inscrire avec sa femme Marie qui était enceinte. Pendant qu'ils étaient là, le moment où Marie devait accoucher arriva, et elle mit au monde son fils premier-né. Elle l'enveloppa de langes et le coucha dans une mangeoire parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans la salle des hôtes.
Méditer
Adorer est souvent décrit dans la Bible comme apporter un service à Dieu. Les prêtres allaient servir dans le Temple, et ils voyaient leur tâche comme un travail qui exprime une dévotion d'amour envers le Seigneur. Sans le savoir, Marie, qui enveloppe Jésus, le Messie, de langes, est la première personne à apporter un sacrifice de dévotion et d'amour envers Dieu le Fils, venu en chair. Cet acte d'amour d'une mère envers son enfant est en réalité bien plus. Elle tient entre ses mains Dieu lui-même, son propre créateur, son maître, son Seigneur, celui qui va mourir pour qu'elle-même soit pardonnée de son péché, et celui qui vient pour recevoir les titres royaux éternels de ce monde. Vu le sujet de celui qu'elle aime, nous pouvons voir son service envers son enfant comme un acte d'amour adorant.
Mais il y a plus qui se passe dans cette scène. Celle qui croit servir et exprimer de l'amour est en réalité celle qui est au bénéfice de l'acte d'amour. Bien qu'incapable de se déplacer indépendamment, de se nourir lui-même, et bien que vulnérable de façon radicale, ce bébé, Jésus fils de Marie, est le Seigneur lui-même, venu des cieux pour aimer ce monde. Cette scène, semble-t-il si pleine de stress, est en réalité éclatante de l'amour divin. Nous aussi, en ce mardi matin à l'approche des fêtes, recevons l'éclat, le miracle de l'amour de Dieu. "Le moment où Marie devait accoucher arriva". "Elle mit au monde son fils". Ces phrases peuvent sembler si usuelles. Combien de femmes arrivent à terme et accouchent d'un fils chaque jour dans le monde ? Presque deux cent mille, à en croire le site www.theworldcounts.com ! Mais ici, il y a bien plus qui se joue. À notre tour, émerveillés par l'amour reçu, donnons à ce Fils l'adoration de notre cœur. Que notre vie en ce jour soit un acte conscient d'adoration envers Celui qui nous a aimés, plus encore que cet acte de Marie qui emmaillote ce bébé venu en ce monde.
Mercredi 20 décembre
Lire
Luc 2.8-11
Il y avait dans la même région des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour y garder leur troupeau. Un ange du Seigneur leur apparut et la gloire du Seigneur resplendit autour d'eux. Ils furent saisis d'une grande frayeur. Mais l'ange leur dit: «N’ayez pas peur, car je vous annonce une bonne nouvelle qui sera une source de grande joie pour tout le peuple: aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur qui est le Messie, le Seigneur.»
Méditer
Le message de l'ange était bien, pour les bergers, un sujet de grande joie. Et pourtant, avec notre mentalité moderne, il inclut quelque chose qui aurait tendance à nous offenser : "Il vous est né un Sauveur". Cette phrase indique que nous avons besoin d'être sauvés. Nous pourrions aisément nous offusquer de cela. Le message de ces anges pour ces bergers, et pour nous aussi, est ceci : "Tu ne te suffis pas à toi-même. Livré à tes propres forces et à tes efforts personnels, tu périras, tu échoueras, tu iras vers le châtiment éternel." Eux qui étaient pourtant Juifs, membres du peuple de Dieu, ils se sont entendus dire qu'ils avaient besoin d'un Sauveur. Le message de Noël est un message qui implique notre besoin de la venue de Dieu dans notre monde pour nous délivrer de notre déchéance.
Ainsi, ne finissons pas cette période de l'Avent sans méditer le fait que Noël était nécessaire à cause de la gravité et l'irrémédiable effet de notre péché. Irrémédiable, oui. Sauf si un être qui n'a pas besoin d'être sauvé apparaissait. Et voilà la gloire de l'incarnation de Dieu le Fils. La Parole (qui est Dieu) s'est faite chair et a vécu parmi nous, rempli de grâce et de vérité. Celui qui demeure dans une lumière inaccessible s'est rendu visible, dans l'abaissement de son incarnation, à des yeux humains faillibles et limités, spirituellement aveugles. Il est venu vivre la vie parfaite qu'aucun de nous ne pouvait vivre, à notre place ; pour ensuite se faire sauvagement crucifier et prendre sur lui la totalité de la colère de Dieu contre notre péché qui faisait de nous des fils et filles de la condamnation. "Et cet amour consiste non pas dans le fait que nous, nous avons aimé Dieu, mais dans le fait que lui nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés" (1 Jn 4.10). L'amour de Dieu ne s'est pas manifesté dans le vide. Il s'est manifesté en dépit du fait que tout en nous nous rendait haïssables aux yeux de sa sainteté. Mais "là où le péché a abondé, la grâce a surabondé" (Ro 5.20) ! Nous célébrons Noël ; et nous gardons constamment Pâques en ligne de mire.
Jeudi 21 décembre
Lire
Ésaïe 54.10
Même si les montagnes s'éloignaient, même si les collines étaient ébranlées, mon amour ne s'éloignera pas de toi et mon alliance de paix ne sera pas ébranlée, dit celui qui a compassion de toi, l'Éternel.
Méditer
Nous avons tous connu des amours passagères ou qui se flétrissent. Nous avons peut-être été de ceux qui espéraient en l'amour d'un autre, pour ensuite être déçu : la passion qui était autrefois là s'est amenuisée, pour totalement disparaître. Dans d'autres cas, c'est nous qui éprouvions de l'amour (amoureux, d'amitié ou autre) envers une personne, ou encore un intérêt envers un sujet, et cet amour s'est avéré éphémère. Nous avons des amitiés qui, un temps, ont été vivantes et, par des circonstances de vie, l'amitié s'est refroidie, sans même qu'un événement particulier ait créé de fracture dans la relation. Cette inconstance, parfois due au péché, parfois à nos limites légitimes, est une des composantes de notre humanité. Notre amour est à l'image de notre humanité : capable de refléter quelque chose de l'image de Dieu, mais aussi enclin à la finitude et en proie à nos défaillances.
L'amour de Dieu, lui, est tout autre. Il s'est engagé à sauver l'humanité. Il a promis ceci à son ami, Abraham : "Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai, je rendrai ton nom grand et tu seras une source de bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui te maudiront, et toutes les familles de la terre seront bénies en toi" (Gn 12.1-3). Il a également juré de donner un trône à jamais à son serviteur David ; et un libérateur plus grand que ce qu'a été son porte-parole Moïse. Alors que le peuple de Dieu a démontré, encore et encore, qu'il était incapable de rester agrippé à la corde qui le liait au Seigneur par l'alliance conclue avec lui, Dieu a fait la totalité du chemin vers nous. Nous sommes infidèles, mais lui reste fidèle. Nous lâchons la corde, mais lui agrippe notre bras. Nous nous éloignons, mais lui nous poursuit sans relâche. Nous sommes faibles et chancelants, mais il tient à sa résolution : "Je me ferai un peuple, quitte à en payer la totalité du coût !" Par compassion pour nous et dans sa patience envers notre faiblesse, Dieu est devenu homme. Sa naissance à Noël est dû à son engagement envers sa promesse et envers l'humanité, 2000 ans après avoir donné cette promesse à Abraham, 1500 ans après avoir suscité Moïse et 1000 ans après avoir marché avec David. Même les collines et les montagnes s'étiolent avec le temps. Les promesses de Dieu, et sa compassion, son amour, ne perdent en rien dans leur intensité et leur vérité, peu importe le temps qui passe. Noël nous en assure. Soyons dans la joie dans la certitude de son amour sans faille.
Vendredi 22 décembre
Lire
Luc 2.13-14
Et tout à coup une foule d'anges de l'armée céleste se joignit à l'ange. Ils adressaient des louanges à Dieu et disaient: «Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, paix sur la terre et bienveillance parmi les hommes!»
Méditer
Nous avons, cette semaine, considéré de bien des manières, l'amour de Dieu pour nous. À nous, en cette fin de semaine, de tourner nos regards dans l'autre sens. Il nous aime. Aimons-le en retour. Admirons-le. Élevons-le. Magnifions son nom. Apportons à notre Dieu d'amour l'adoration qui lui revient !
À quoi ressemble votre amour pour Dieu ? Est-il fade ? Est-il tiède ? Est-il inconstant ? Laissons cette fin d'Avent nous conduire à lever les yeux, lever les bras, lever les mains : "Gloire à Dieu dans les lieux très hauts !" Considérez les attributs qu'il nous donne à voir en venant à Noël.
Pour sa justice et son jugement, adorons-le : "Qui pourra supporter le jour de sa venue ? Qui restera debout quand il apparaîtra ? En effet, il sera pareil à un feu purificateur, à la lessive des blanchisseurs" (Mal 3.2).
Pour sa royauté sur toute la création, adorons-le : "Préparez le chemin de l'Éternel, faites une route bien droite pour notre Dieu dans les endroits arides ! Toute vallée sera comblée, toute montagne et toute colline abaissées. Ce qui est tortueux sera redressé et les endroits rocailleux aplanis" (És 40.3-4).
Pour sa royauté sur toute nation, adorons-le : "Pourquoi cette agitation parmi les nations et ces préoccupations dépourvues de sens parmi les peuples ? Les rois de la terre se soulèvent et les chefs se liguent ensemble contre l'Eternel et contre celui qu'il a désigné par onction. [Mais] celui qui siège dans le ciel rit, le Seigneur se moque d'eux" (Ps 2.1-4).
Pour sa gloire manifestée, adorons-le : "Alors la gloire de l'Éternel sera révélée, et au même instant tout homme la verra" (És 40.5).
Pour sa patience envers nous, adorons-le : "Mais toi, Seigneur, tu es un Dieu de grâce et de compassion, lent à la colère, riche en bonté et en vérité" (Ps 86.15).
Pour son amour infini, adorons-le : "Certes, les ténèbres recouvrent la terre et l'obscurité profonde enveloppe les peuples, mais sur toi l'Éternel se lèvera, sur toi sa gloire apparaîtra. Des nations marcheront à ta lumière, et des rois à la clarté de ton aurore. Lève tes yeux et regarde autour de toi : ils se rassemblent tous, ils viennent vers toi; tes fils arrivent de loin et tes filles sont portées dans les bras" (És 60.1-4).
Que ces versets qui prédisent tous, d'une manière ou d'une autre, la venue de Jésus en perspective prophétique, nourissent notre adoration, alors que le jour de la fête approche.
Samedi 23 décembre
Lire
Matthieu 2.1-2, 9b-11
Jésus naquit à Bethléhem en Judée, à l'époque du roi Hérode. Or, des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem et dirent: «Où est le roi des Juifs qui vient de naître? En effet, nous avons vu son étoile en Orient et nous sommes venus pour l'adorer.» [...] L'étoile qu'ils avaient vue en Orient allait devant eux jusqu'au moment où, arrivée au-dessus de l'endroit où était le petit enfant, elle s'arrêta. Quand ils aperçurent l'étoile, ils furent remplis d'une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mère, se prosternèrent et l'adorèrent. Ensuite, ils ouvrirent leurs trésors et lui offrirent en cadeau de l'or, de l'encens et de la myrrhe.
Méditer
"Nous sommes venus pour l'adorer", disent les mages. Que nos cœurs, à notre tour, soient remplis de ce même transport, de ce même élan. Allons, à notre tour, vers Bethléhem. Accourons, nous aussi, vers le berceau, et apportons-lui notre hommage. Ces sages venus d'Orient ont courbé le genou et ont apporté à cet enfant un sacrifice de présents avant même d'avoir vu la plénitude de sa gloire. Ils ont aimé cet homme divin avant d'avoir vu ce qu'il était sur le point de faire pour eux, pour leurs peuples, pour toutes les nations de la terre. Ils n'ont pas vu son ministère, ils n'ont été témoins d'aucun de ses miracles, ils n'ont bénéficié de rien de sa sagesse qui a bouleversé la pensée de l'humanité entière. Ils n'ont pas vu l'élévation de sa croix, ni le miracle explosif de sa résurrection. Ils n'ont pas vu, ni su, qu'il monterait aux Cieux et s'assiérait sur le trône de pouvoir, d'autorité, de règne sur les peuples de la terre entière. Mais, par la foi, voyant sans avoir vu de leurs yeux ; croyant sans avoir été témoins eux-mêmes ; s'appuyant uniquement sur le signe de l'étoile au dessus de la ville de David, ils sont venus déposer l'or, l'encens et la myrrhe. Ils sont entrés dans la ligne directe du roi David, qui savait ce qu'était la véritable adoration : "Je n'offrirai pas à l'Eternel, mon Dieu, des holocaustes qui ne me coûtent rien" (2 Sa 24.24).
Qu'allons-nous offrir à ce Messie ? Allons-nous, en cette période de Noël, prendre, recevoir et nous remplir la panse ? Ou allons-nous, avant tout le reste, rendre hommage au Fils ? Nous savons, nous avons vu, que le courroux de son Père ne se porte plus contre nous. Nous avons connu son amour, nous sommes confiants dans sa grâce, sa miséricorde. Mais bien que nous ne soyons plus sous le coup de sa furie contre le péché, qui a été déversé tout entier sur ce Christ naissant à Noël, cela ne peut qu'alimenter toujours plus notre adoration. Et ainsi, ce matin, demain, le matin de Noël, et chaque jour, venons de nouveau et obéissons à son injonction dans le Psaume 2 : "Servez l'Éternel avec crainte et réjouissez-vous tout en tremblant. Rendez hommage au Fils, de peur qu'il ne s'irrite et que vous n'alliez à votre perte, car sa colère s'enflamme rapidement. Heureux tous ceux qui se confient en lui !"
Dimanche 24 décembre
Lire
Psaumes 63.4
Car ton amour vaut bien mieux que la vie,
aussi mes lèvres chantent sans cesse tes louanges.
Méditer
Nous sommes la veille de Noël. Laissons nos esprits monter vers lui, en méditation de son grand amour donné pour nous une fois de plus. Une vie sans connaître l'amour de Dieu vaut-elle la peine d'être vécue ? Le Psaume 63 nous dit bien que son amour, que nous avons contemplé, médité, auquel nous avons pris le temps de goûter fraîchement tout au long de cette semaine, vaut mieux que tout – que la vie-même ! Prenons la mesure de cette vérité. "Bien mieux que la vie". Prenez une minute pour laisser votre âme se convaincre de ceci.
Selah
Maintenant, répondons. "Aussi, mes lèvres chantent sans cesse tes louanges." Chantez. Oui, "Le royaume de ce monde est devenu le Royaume de notre Dieu et de son Messie. Et il régnera aux siècles des siècles" (Ap 11.15). Célébrez-le. Que nos lèvres résonnent de ce mot qui revient encore et encore dans les Écritures, nous appelant avec tant de verve à lui donner la gloire qu'il mérite : "Alléluia !" Oui, que nos cœurs soient remplis de l'amour de Dieu, premier et plus important de tous les Commandements.
Selah
Que cette danse – l'amour de Dieu plein de compassion pour son peuple, et l'amour adorant et exaltatoire de son peuple – soit le flot qui marque notre vie à tous. Que le paroxysme de cette période d'attente, marquée par l'espérance, la paix, la joie et l'amour, soit le renouvellement de la vie en Dieu de son peuple. Voilà pourquoi il est venu : "Je leur ai fait connaître ton nom et je le leur ferai connaître encore, afin que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux et que moi je sois en eux." (Jn 17.26). Que le résultat de ce cheminement, à travers toute cette période de l'Avent, soit un amour renforcé, toujours plus, en Dieu notre Sauveur, et en son Fils, Jésus le Seigneur, dans la communion de son Esprit qui nous a été donné.
Semaine 3
Joie

Lundi 11 décembre
Lire
Proverbes 10.28
L'espérance des justes, c'est la joie, tandis que l’attente des méchants meurt avec eux.
Méditer
Nous commençons cette troisième semaine de l'Avent autour du thème de la joie avec ce proverbe. Nous avons déjà médité sur l'espérance que nous avons dans la venue de Jésus et son retour. Nous avons vu comment les juifs de l'époque avait cette grande attente de voir un jour le Messie venir les délivrer et leur amener la paix. La joie est souvent associée à un sentiment de bien-être, une émotion ressentie de façon passagère lorsque quelque chose de bien nous arrive. Elle est fluctuante en fonction de nos circonstances de vie, de nos biens matériels et de notre entourage. Cependant, dans notre texte, la joie est associée à l'espérance des justes. Qui sont les justes ? Ceux qui ont reconnu Christ comme leur sauveur et qui ont accepté d'être justifiés et rachetés de leurs péchés par son sacrifice. Quelle est cette espérance? La venue de Christ parmi les hommes et la promesse de son retour parmi nous pour rendre toutes choses nouvelles. Ce n'est pas une espérance passagère ni légère ! Et la joie qui est associée n'est pas non plus éphémère. Elle est la conséquence de cette assurance que nous avons que Dieu est parmi nous, qu'il s'est fait chair en Jésus et qu'un jour, nous le verrons face à face. Notre monde est rempli de tristesse à bien des égards et la morosité peut nous atteindre. Comment se réjouir au milieu de bruit de guerres, de crises économiques, de difficultés sociales ? En nous rappelant que nous ne sommes pas dans une attente passive sans espoir (peut-être comme les méchants de ce texte) mais qu'au contraire nous savons que Dieu a habité parmi nous en chair et qu'il est maintenant en nous par son Esprit et qu'il reviendra. Voilà l'espérance joyeuse du juste ! Voilà la joie qui est liée à la naissance de Jésus et à sa vie ! Alors, laissons cette espérance grandir en nous pour que la joie de Dieu remplisse aussi nos cœurs dans cette saison de l'Avent. L'avenir n'est pas morose lorsque nous nous souvenons que nous avons la plus belle et joyeuse des espérances qui existe !
Mardi 12 décembre
Lire
Luc 1.39-45
À la même époque, Marie s'empressa de se rendre dans une ville de la région montagneuse de Juda. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Dès qu'Élisabeth entendit la salutation de Marie, son enfant remua brusquement en elle et elle fut remplie du Saint-Esprit. Elle s'écria d'une voix forte: «Tu es bénie parmi les femmes et l'enfant que tu portes est béni. Comment m'est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne vers moi? En effet, dès que j'ai entendu ta salutation, l'enfant a tressailli de joie en moi. Heureuse celle qui a cru, parce que ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s'accomplira.»
Méditer
Nous retournons aujourd'hui dans le texte de Luc précédant la naissance de Jésus. Élisabeth est enceinte de Jean-Baptiste et reçoit la visite de Marie qui vient de vivre une expérience hors du commun, la rencontre avec l'ange et l'annonce de la naissance de Jésus. On sent dans ce texte une excitation de la part de tous les partipants ! Marie "s'empresse" d'aller chez Élisabeth et Zacharie, Élisabeth est remplie du Saint-Esprit et reçoit des paroles inspirées de Dieu concernant Marie et le bébé qu'elle porte puisqu'Élisabeth prononce une déclaration de foi en disant "Mon Seigneur" ! Et ce avant même que Marie n'ait pu lui raconter quoique ce soit. Finalement, Jean-Baptiste (encore un fœtus!), réagit aussi à la venue de Marie sous l'action du Saint-Esprit. Élisabeth lie le mouvement du bébé à la joie de la bonne nouvelle que Marie porte en elle : le Messie promis arrive bientôt. Avant même que Jésus soit né, sa venue ne laisse personne indifférent. Son arrivée est un bouleversement historique qui va changer le cours du monde pour toujours. Nous pouvons être tellement habitués à ces textes, à la fête de Noël et à ce qu'elle représente. Nous avons la chance de savoir que Dieu est avec nous et que nous sommes sauvés par Jésus. Mais nous sommes invités dans ce temps de l'Avent, à relire tranquillement ces versets et à laisser une joie nouvelle nous habiter. Est-ce que nous nous souvenons de la première fois où nous avons compris qui était Jésus et ce qu'il représentait ? La première fois où nous avons découvert que Dieu nous aimait tellement qu'il avait envoyé son Fils pour venir à notre rencontre ? La première fois où nous avons été rempli du Saint-Esprit et que nous avons perçu une autre dimension au monde qui nous entourait ? Élisabeth aurait pu simplement voir une femme enceinte en Marie mais le Saint-Esprit l'a amené à percevoir au-delà de la réalité physique ! Quelles étaient nos émotions lors de ces premières fois ? Est-ce que le Saint-Esprit ne voudrait pas rallumer la joie de ces débuts dans nos cœurs lors de ce temps de l'Avent afin que nous puissions comme ces personnages bibliques "tressaillir de joie" !
Mercredi 13 décembre
Lire
Luc 1.46-49
Marie dit: «Mon âme célèbre la grandeur du Seigneur et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur, parce qu'il a porté le regard sur son humble servante. En effet, voici, désormais toutes les générations me diront heureuse, parce que le Tout-Puissant a fait de grandes choses pour moi.
Méditer
Après l'exclamation de joie d'Élisabeth lors de de la venue de Marie, c'est au tour de celle-ci d'exprimer sa joie et sa louange ! Ce texte est nommé "Le Magnificat" ou le Cantique de Marie. Le mot "Magnificat" est la traduction latine des premiers mots que prononce Marie : "Mon âme célèbre la grandeur du Seigneur" ou dans d'autres traductions "Mon âme magnifie le Seigneur". Marie exulte de joie et laisse la louange déborder de son cœur. Dans sa manière de commencer son chant de louange, elle met immédiatement en avant la grandeur de Dieu en opposition à son rang de servante. Elle reconnaît sa petitesse devant la majesté de Dieu. Cependant, il n'y a ni signe de rancœur ou sentiment d'injustice dans ses propos par rapport à sa position. Elle démontre ainsi la confiance qu'elle a en Dieu, qui l'aime et qui s'abaisse vers elle pour lui démontrer son amour. Elle se reconnait comme humble mais elle se sait aimée et choisie de Dieu. Il n'est pas un Dieu lointain ni un Dieu "copain". Il y a ce juste équilibre dans la perspective de Marie d'un Dieu tout-puissant mais qui s'abaisse et qui se révèle à sa création et elle le célèbre et le magnifie. Tout son être, âme et esprit, ses sentiments et son être profond, se réjouit en Dieu qu'elle nomme comme son sauveur. Elle sait qu'elle a besoin d'un sauveur et elle accepte de le recevoir. Dans ce chant, on perçoit la joie, l'amour et la foi que Marie possède et place en Dieu. Nous pouvons nous approprier ces paroles parce qu'elles sont vraies pour chacun de nous : nous avions besoin d'un sauveur, nous étions petits et faibles mais le grand Dieu de l'univers s'est penché sur nous et est venu jusqu'à nous ! Alors laissons nos cœurs chanter et magnifier le Seigneur aujourd'hui !
Jeudi 14 décembre
Lire
Luc 1.50-55
Son nom est saint, et sa bonté s'étend de génération en génération sur ceux qui le craignent. Il a agi avec la force de son bras, il a dispersé ceux qui avaient dans le cœur des pensées orgueilleuses. Il a renversé les puissants de leurs trônes et il a élevé les humbles. Il a rassasié de biens les affamés et il a renvoyé les riches les mains vides. Il a secouru Israël, son serviteur, et il s'est souvenu de sa bonté – comme il l'avait dit à nos ancêtres – en faveur d'Abraham et de sa descendance pour toujours.»
Méditer
Quelle merveilleuse description de Dieu ! Marie poursuit sa louange avec une liste de qualificatifs de Dieu. Elle ne tarit pas d'éloge sur la grandeur de son Dieu. Il est saint et redoutable. Il règne avec puissance et force. Il est au-dessus de toute puissance. Et pourtant il s'abaisse, il relève, il est proche, il rassasie. L'idée la plus pregnante dans ce texte semble être la justice de Dieu. Il abaisse ceux qui veulent s'élever et il élève les humbles. Marie le chante en utilisant des textes de l'Ancien Testament (Ésaïe 40.10, Psaumes 107.9, Psaumes 103.17, ...). Longtemps le peuple d'Israël a été sous la coupe d'autres nations. Il ont été exilés, brimés et persécutés. Dans leur souffrance, les prophètes les encourageaient à se tourner vers Dieu. Ils leur rappelaient que Dieu les aimait et voulait les sauver parce qu'il est un Dieu de justice et qu'il ne laisse pas l'orgueilleux triompher. Mais il fallait que le peuple se détourne de ses mauvaises voies et cherche Dieu. Les prophètes n'ont eu de cesse de rappeler sa bonté et sa justice, ses promesses de salut pour tous ceux qui le cherchaient. Et Marie s'est jointe à leurs voix. On pourrait presque l'entendre dire : "Ça y est ! Il est là ! Il arrive ! Le temps de l'attente est fini !" Par ce chant, elle annonce que les promesses faites à ses ancêtres vont se réaliser. Elle annonce que la délivrance et le salut de Dieu pour son peuple se mettent en place. Elle réaffirme ces vérités sur Dieu tout en leur donnant une couleur spéciale à cause de l'enfant qu'elle porte. Le secours d'Israël, et du monde, est là. Dieu s'est vraiment souvenu de sa bonté comme il l'avait dit aux ancêtres. C'est un moment de joie et de célébration et Marie ne retient pas sa louange. Aujourd'hui, nous servons et appartenons au même Dieu. Face à la justice mais aussi à la bonté de notre Dieu, nous pouvons nous interroger : sommes-nous plutôt du côté des orgueilleux qui nous élevons par nos propres forces et qui cherchons à acquérir toujours plus de richesse ? Ou est-ce que nous nous considérons plutôt petits, les mains vides, sans une place importante sur l'échelle sociale ? Qu'est-ce que Dieu veut nous dire aujourd'hui ? Devons-nous le laisser nous abaisser afin de retrouver une posture de serviteur devant lui ou est-ce qu'il nous rappelle qu'il voit les plus petits d'entre nous et prend plaisir à secourir ceux qui se sentent parfois invisible? Dieu se souvient de sa bonté et il fait miséricorde. Laissons-le sonder nos cœurs. Il nous attire à lui pour que nous puissions être remplis de la joie d'être pardonné et secouru.
Vendredi 15 décembre
Lire
Ésaïe 12.3-6
Vous puiserez avec joie de l'eau aux sources du salut et vous direz, ce jour-là: «Célébrez l'Éternel, faites appel à lui, faites connaître ses actes parmi les peuples, rappelez combien son nom est grand! Chantez l'Éternel, car il a fait des choses magnifiques: qu’on les fasse connaître sur toute la terre!» Pousse des cris de joie, exprime ton allégresse, habitante de Sion! En effet, il est grand au milieu de toi, le Saint d'Israël.
Méditer
Ce texte du prophète Ésaïe donne le sourire aux lèvres. Le mot "joie" est répété à plusieurs reprises, on nous parle de chanter, d'exprimer et de célébrer ! C'est un chant de louange qui suit un texte prophétique qui annonce la venue du Messie. Il fera justice, il rassemblera son peuple, celui-ci ne sera plus opprimé et l'Esprit de Dieu sera sur l'envoyé de Dieu pour amener la connaissance de Dieu sur toute la terre. Ésaïe prolonge la prophétie par ce chant de louange ! La joie et la louange sont souvent associées à l'idée du salut. On lit cela dans les Psaumes, dans les textes prophétiques et dans l'annonce de la naissance de Jésus. "Un sauveur vous est donné !" La joie lors de cette annonce n'est pas contenue. Ce n'est pas une joie intérieure, cachée. Elle est vocale, expressive et bruyante ! Elle déborde, elle est extravagante. Le prophète nous incite à sortir de nous-mêmes, à ne pas camoufler la joie que le salut de Dieu nous donne ! La bonne nouvelle de la venue de Jésus contient un élément de louange extraordinaire ! Pensez au milliers d'anges qui ont rempli le ciel à la naissance de Jésus ! Pensez au Magnificat de Marie et aux expressions d'une voix forte d'Élisabeth. Il y a quelque chose de l'ordre de l'irrépréssible et Ésaïe n'est pas en reste : "Pousse des cris, exprime ton allégresse, fais le connaitre, célèbre !" Alors on peut toujours trouver des raisons de ne pas entrer dans cette joie expressive : trop timide, trop introverti, peur du regard des autres, pas sûr de savoir comment s'y prendre... Dieu ne nous invite pas à faire du bruit pour faire du bruit. Il nous encourage à expérimenter une joie divine qui ne peut être contenue et qui sert de témoignage pour les gens autour de nous. Alors pourquoi ne pas décider aujourd'hui de faire quelque chose d'un peu différent ? Cela peut commencer tout simplement comme prier à voix haute et claire chez soi si on a l'habitude de prier en silence ou de prendre un temps de louange chantée chez soi ou avec d'autres. Et prions que Dieu déverse en nous une joie qui n'est pas juste une excitation passagère mais une joie renouvelée et surnaturelle qui provient de se savoir aimé et sauvé !
Samedi 16 décembre
Lire
Matthieu 2.9-11
Après avoir entendu le roi, ils partirent. L'étoile qu'ils avaient vue en Orient allait devant eux jusqu'au moment où, arrivée au-dessus de l'endroit où était le petit enfant, elle s'arrêta. Quand ils aperçurent l'étoile, ils furent remplis d'une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mère, se prosternèrent et l'adorèrent. Ensuite, ils ouvrirent leurs trésors et lui offrirent en cadeau de l'or, de l'encens et de la myrrhe.
Méditer
Dans ce texte, nous nous retrouvons avec les mages venus d'Orient qui cherchaient un nouveau roi. Ils avaient vu une étoile brillante depuis chez eux en Orient et ils avaient compris qu'elle annonçait l'arrivée d'un évènement important. Ils s'étaient mis en quête et avaient suivi une étoile brillante. Ils sont arrivés en Judée où ils ont vu l'astre. Le texte de Matthieu nous dit qu'ils furent remplis d'une très grande joie. Ils avaient trouvés ce qu'ils cherchaient et bien plus, ils reconnurent qu'ils étaient devant un nouveau roi. Ces mages n'étaient pas juifs, ne connaissaient pas les prophéties d'Ésaïe et des autres prophètes. Ils n'attendaient pas le Messie mais ils étaient attentifs aux signes qui pouvaient leur transmettre des informations importantes. C'est incroyable d'imaginer des parfaits étrangers qui suivent une étoile et sont touchés profondément par la naissance de ce petit bébé. Sans être né juifs, ils ont cru. Sans avoir accès aux prophéties, le Saint-Esprit a touché leurs cœurs et leurs yeux se sont ouverts. Une profonde joie les a envahis. Encore une fois, on comprend que la joie est un marqueur fort de la venue de Jésus. Cette bonne nouvelle a été créatrice d'une joie nouvelle sur la terre qui n'était pas fabriquée par des humains. C'est une joie divine produite par le Saint-Esprit qui a touché tout le monde : des juifs croyants comme Élisabeth et Marie, un bébé encore dans le ventre de mère qui n'avait aucune connaissance, des parfaits étrangers loin du peuple juif qui étaient en quête d'un évènement spécial, et plus tard des bergers qui n'attendaient rien de particulier. Tous ont été bouleversés par une joie immense à l'annonce de la naissance de Jésus. Et, comme pour Élisabeth et Marie, cette joie a donné place à la louange et l'adoration. Les mages se sont prosternés devant le bébé et ils ont déposé des cadeau précieux à ses pieds. Bien plus qu'une belle scène de la nativité sous un sapin, nous assistons à une rencontre miraculeuse, orchestrée par le Saint-Esprit qui nous rappelle que cette bonne nouvelle touche tout le monde et que chaque personne sur la terre peut être remplie d'une joie surnaturelle. Pourquoi ne pas prier pour nos voisins, nos collègues, nos familles qui ne connaissent pas Christ parce que c'est encore possible que ce Noël, ils se tournent vers Dieu et expérimentent cette joie et cette bonne nouvelle de la venue de Jésus.
Dimanche 17 décembre
Lire
Psaumes 16.11
Tu me fais connaître le sentier de la vie; il y a d’abondantes joies dans ta présence, un bonheur éternel à ta droite.
Méditer
Jésus, en ce temps de l'Avent, nous nous souvenons de ta venue
Ta présence, avant même ta naissance, a bouleversé tout un chacun
Du plus jeune au plus ancien
Du plus notable au plus petit
Du plus important au plus humble
Tous se sont réjouis et ont chanté tes louanges.
Ta présence apporte une joie abondante
Et nous voulons la laisser pénétrer nos cœurs, nos pensées et nos esprits.
Ton entrée si humble a renversé le cours de l'humanité
Et des milliers d'anges t'ont acclamé.
Alors d'une seule voix, aujourd'hui nous rejoignons
Ce chœur de louange !
Tu nous fais connaitre le sentier de la vie
Le bonheur est auprès de toi
Nous voulons nous en souvenir,
Laisser cette vérité prendre racine au fond de nous.
La vraie joie se trouve dans ta présence,
Nous pouvons nous reposer en toi et profiter de cette intimité à tes côtés
Comme une source d'eau qui jaillit sans retenue
Nous choisissons de laisser éclater notre joie
Car tu es notre salut, tu es notre joie !
Amen
Semaine 2
Paix

Lundi 4 décembre
Lire
Ésaïe 9.5
En effet, un enfant nous est né, un fils nous a été donné, et la souveraineté reposera sur son épaule; on l'appellera merveilleux conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix.
Méditer
Le 16 janvier de l'an 27 avant J.-C., le Sénat romain a renommé son empereur. Gaius Octavius est devenu "César Auguste." En latin, Augustus signifie "Le Sublime." Il s'est également fait appeler Caesar divi filius (César fils de Dieu) et imperator (l'empereur, celui qui commande). Il était princeps senatus (Le Premier au Sénat), proconsulare maius (Meilleur parmi tous les proconsuls), pontifex maximus (souverain pontif) et pater patriæ (Le Père de la patrie). Il a installé, par son règne, la pax romana, une période de paix dans l'Empire romain sans précédent. Imaginez un monde dans lequel on sort de chez soi sans peur de ce qui arrivera, une existence sans crainte du lendemain, un monde de stabilité où on peut vivre et se projeter dans un avenir bon et juste.
700 ans plus tôt, le prophète Ésaïe avait annoncé que dans ce même âge, un autre, un enfant, serait recouvert de titres. Pélé io'etz (Merveilleux conseiller). El-Gibbor (Dieu puissant). Abi'ad (Père éternel). Sar-Shalom (Prince de la paix). La Pax romana a duré, selon les historiens, jusqu'en l'an 180. Ésaïe, lui, annonce la venue d'un enfant dont le règne de "paix sans fin" sera établi "dès maintenant et pour toujours." En cette deuxième semaine de l'Avent, considérons la paix que Jésus a revêtu et nous donne. Plus de doute quant à notre avenir. Plus d'inquiétude profonde. La paix du cœur qui anticipe la paix parfaite et qui s'étendra au monde entier à la fin des temps, Dieu l'a inaugurée en venant lui-même au cœur du chaos de son peuple à Noël. Laissons-nous activement recevoir sa paix, la paix réelle, ancrée dans les titres éternels de cet enfant qui nous est né, plutôt que ces titres autoproclamés, partiels et temporaires que les grands de ce monde revêtent.
Mardi 5 décembre
Lire
Luc 1.26-30
Le sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, chez une vierge fiancée à un homme de la famille de David, appelé Joseph. Le nom de la vierge était Marie. L'ange entra chez elle et dit: «Je te salue, toi à qui une grâce a été faite, le Seigneur est avec toi. Tu es bénie parmi les femmes.» Troublée par cette parole, Marie se demandait ce que pouvait signifier une telle salutation. L'ange lui dit: «N'aie pas peur, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.»
Méditer
"N'aie pas peur." Tant de raisons d'avoir besoin d'entendre ces paroles. Mais si peu, parfois, de raisons d'y croire. Comme un ami qui nous dirait : "Là, là... Ça va aller, ça ira bientôt mieux." On peut parfois se sentir justifié de dire, face à ces paroles de réconfort : "Mais comment le sais-tu ? Quelle garantie en as-tu ?" Dans un âge rempli de tant de sources d'inquiétude, ces paroles peuvent parfois sembler vides. De crise en crise, économique, écologique, culturelle ; ou peut-être, à une échelle plus personnelle, des crises familiale, professionnelle, de santé à la fois physique et mentale, comment accueillir des paroles de réconfort ? L'ange Gabriel sait qu'il doit donner des raisons à Marie de ne pas avoir peur. Nous pouvons, à travers l'obéissance de Marie et surtout à travers le Fils qu'elle avait déjà en son sein, nous approprier ces mêmes choses qui sont dîtes à Marie. En ce Noël, souvenons-nous : nous sommes de ceux à qui "une grâce a été faite." Nous pouvons vraiment dire, avec certitude : "Le Seigneur est avec moi." Sans que nous ne méritions quoi que ce soit, et sans que l'on sache exactement pourquoi Dieu nous a tant aimé (hormis la réalité toute simple que c'est sa nature que de le faire), méditons sur cette réalité : "Tu as trouvé grâce auprès de Dieu". Ce, à tel point qu'il a voulu se donner lui-même à nous en la personne merveilleuse de son Fils Jésus, venu sur terre, dans la bassesse de notre condition. Nous pouvons dire : "je suis une femme bénie parmi les femmes ; je suis un homme béni parmi les hommes."
Mercredi 6 décembre
Lire
Luc 1.31-33
«... Voici que tu seras enceinte. Tu mettras au monde un fils et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son ancêtre. Il régnera sur la famille de Jacob éternellement, son règne n'aura pas de fin.»
Méditer
Marie semble ne pas avoir vraiment eu le choix face à cette annonce faite par l'ange... Dans un sens, le privilège d'être la mère de Jésus, le Fils de Dieu venu en chair humaine, est immense. Marie reconnaît et intègre ce privilège. Et en même temps, en lisant ce texte avec nos lunettes occidentales, au 21e siècle, on ne peut s'empêcher de se demander comment elle a pu vivre ceci, émotionnellement. Quelles craintes ou appréhensions pouvait-elle vivre ? Y a-t-il une pression qu'elle a pu sentir d'être à la hauteur de l'événement ? L'appel que Dieu nous lance dans nos vies individuelles peut être reçu de deux manières : comme une pression ou comme une promesse. Moi, mettre au monde et avoir la tâche d'élever quelqu'un de "grand" ; "appelé Fils du Très Haut" ; digne héritier du "trône de David" ? Voilà ce qui peut nous traverser l'esprit, avec la crainte de ne pas être suffisant. Il semble que pour Marie, ce genre de question n'était pas quelque chose qui l'affectait. En effet, ces paroles n'étaient pas reçues comme une pression mais comme une promesse : peu importe comment Marie s'acquitte de sa tâche, Dieu a un plan pour cet enfant, et elle sera honorée à ses côtés grâce à ses accomplissements, et la bienveillance et la générosité dont Dieu fait preuve de nous inclure dans ses projets. En ce temps d'Avent, alors que notre vision des choses peut être si marquée par la pression de notre société de productivité, qui place des attentes démesurées sur chacun de nous, apprenons de la part de Marie à vivre la paix profonde qu'elle a pu avoir face à un appel à participer à quelque chose de grand. En effet, l'accomplissement de l'appel ne dépend en fin de compte pas d'elle, mais du Dieu qui tient promesse. À quoi ressemble notre attitude face aux demandes de Dieu ? Les recevons-nous comme une pression (devons-nous alors nous rappeler que la nature de Dieu est d'être "pour nous" et compatissant envers nos faiblesses) ? Ou arrivons-nous à les recevoir comme une promesse ? Quoi qu'il en soit, recevons aujourd'hui la paix de Dieu au milieu de notre quotidien chargé et souvent pressurisant.
Jeudi 7 décembre
Lire
Luc 1.34-35
Marie dit à l'ange : «Comment cela se fera-t-il, puisque je n'ai pas de relations avec un homme?» L'ange lui répondit : «Le Saint-Esprit viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra sera appelé Fils de Dieu [...]. En effet, rien n'est impossible à Dieu.»
Méditer
Avez-vous parfois cette expérience selon laquelle notre paix nous est dérobée par les questions que nous avons, et que nous laissons envahir notre pensée ? Dans le texte d'aujourd'hui, Marie, qui reçoit une promesse de la part de l'ange Gabriel, est néanmoins questionnée. La question tourne autour de la faisabilité de ce que l'ange lui promet. Elle s'entend dire qu'elle aura un enfant, et sa réponse est intraitable de logique : "Comment cela se fera-t-il, puisque je n'ai pas de relations avec un homme ?" L'ange semble d'abord répondre au "Comment", compris ainsi : "De quelle manière ?" Puis il répond à la vraie question ("Comment est-ce possible ?!") : "Rien n'est impossible à Dieu." Voilà qui a de quoi nourrir notre paix pour le reste de notre vie.
Charles Spurgeon a dit : "Je crois que chaque particule de poussière qui danse dans le rayon de soleil ne se déplace pas un atome de plus ou de moins que Dieu ne le souhaite ; je crois que chaque particule d'embrun dans l'océan qui heurte un bateau a son orbite, tout comme le soleil dans les cieux ; que les millimètres de bale et de blé qui se dégagent de la faucille du vanneur sont dirigées comme les étoiles dans leur course."
Non seulement rien n'est impossible à Dieu ; mais Dieu se soucie très individuellement et très précisément de nos vies. Il l'a démontré de façon parfaite en venant en la personne de Jésus. Ce Jésus qui est né dans la faiblesse et la vulnérabilité de la crèche à Noël est celui de qui il est dit aujourd'hui : "Le Fils [...] soutient toute chose par la parole de sa puissance" (Hb 1.3). Il est au contrôle de "toute chose", et il est celui à qui "rien n'est impossible." Ainsi, face à nos questions, qui peuvent nous voler notre paix, entendons cette parole qui est rendue si vraie pour nous par la vérité de Noël : "Rien n'est impossible à Dieu."
Vendredi 8 décembre
Lire
Luc 1.36-38
«... Voici qu'Élisabeth, ta parente, est elle aussi devenue enceinte d'un fils dans sa vieillesse. Celle que l'on appelait "la stérile" est dans son sixième mois [...]. » Marie dit : « Je suis la servante du Seigneur. Que ta parole s'accomplisse pour moi ! » Et l'ange la quitta.
Méditer
L'abandon, le lâcher-prise, sont des attitudes qui nous permettent de vivre notre quotidien dans la paix. Or ce lâcher-prise que nous vantent tant de coachs, de motivateurs et autres gourous du bien-être, n'a bien souvent aucun fondement. L'idée de ne pas se crisper dans des situations où nous ne pouvons rien faire semble être une bonne idée. Cependant, ce n'est pas parce que je n'ai aucun moyen de grimper une falaise que le fait de lâcher la paroi est une bonne idée pour autant. Il n'y a qu'en Christ, dans la confiance en Dieu, que le lâcher-prise a un réel sens. "Je suis la servante du Seigneur. Qu'il en soit fait selon ta parole." Voilà un fondement ferme sur lequel retomber lorsque nos circonstances nous dépassent. "Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours toujours présent dans la détresse. C'est pourquoi nous sommes sans crainte quand la terre est bouleversée, quand les montagnes sont ébranlées au cœur des mers et que les flots de la mer mugissent" (Ps 46.2-4).
Profitons de ce temps de l'Avent pour conscientiser les choses que nous tenons trop fermement, par désir de sécuriser nos circonstances excessivement. Qu'est-ce que je cherche à contrôler dans ma vie ? Qu'est-ce qui est pour moi un sujet d'angoisse dont la résolution se trouve hors de ma portée ? Amenons-les à la surface de nos pensées, de notre méditation, et ensuite laissons la vérité de la Parole de Dieu venir éclairer ces doutes, ces questionnements, ces sujets d'intranquillité : à l'orée de ce que Dieu dit, nous pouvons voir nos craintes s'évaporer et être remplacés par sa paix parfaite. Non pas par une sorte de jeu d'esprit, mais dans la vérité totale, complète, de ses promesses sures et vraies, de sa Parole parfaite. En renouvelant notre abandon à Dieu et en acceptant ce lâcher-prise, disons, en cette fin de semaine de travail : "Je ne suis pas avant tout le serviteur de ma sécurité financière, ni le serviteur de mon avancée professionnelle, ni le serviteur de mon excellence académique, ni le serviteur de mon équilibre émotionnel. Je suis le serviteur de l'Éternel. Que donc sa parole s'accomplisse pour moi."
Samedi 9 décembre
Lire
Luc 1.78-79
Notre Dieu est plein de tendresse et de bonté : il fera briller sur nous une lumière d'en haut, semblable à celle du soleil levant, pour éclairer ceux qui se trouvent dans la nuit et dans l'ombre de la mort, pour diriger nos pas sur le chemin de la paix.
Méditer
Ce texte est tiré du cantique chanté par Zacharie, personnage que nous avons découvert plus tôt dans ce mois de l'Avent. La façon dont les promesses de Dieu s'accomplissaient autour de lui étaient une pierre d'achopement pour lui. Mais il a appris, pendant sa période de cessité, à marcher avec Dieu. Ses pas avaient trébuché sur les desseins de Dieu qui n'entraient pas dans ses "cases". Mais ici, il chante ce qu'il a découvert, au contact du Dieu à l'œuvre dans sa vie : sa nature est d'être "plein de tendresse et de bonté". Ainsi, il est désormais confiant : Dieu ne cache pas sa lumière, mais la fait connaître à nous. "Semblable à celle du soleil levant" nous dit Zacharie. Il le fait parce que le désir de Dieu est d'éclairer nos chemins sombres. Il s'agit, cependant, d'un soleil d'une nature toute particulière : il n'éclaire que ce que nous acceptons de voir à sa lumière. Il dirige nos pas alors que nous sommes dans l'incompréhension. Il nous informe alors que nous sommes dans la confusion. Il nous oriente alors que nous sommes ballotés de toute part. Mais à nous d'ouvrir les yeux à cette lumière. À nous d'accepter son éclairage sur nos circonstances. À nous de prendre sa Parole au mot. À nous de reconnaître Jésus, la Parole de Dieu faite chair. À nous d'accepter que sa façon de voir le monde est la seule juste, la seule qui conduit à la vie, à la confiance dans l'épreuve, à la paix au sein du brouhaha de la vie citadine dans ce monde moderne avide de "plus", qui nous décerne notre valeur sur la base de nos titres, notre succès selon les critères de ce monde, qui définit notre identité sans référence à ce soleil parfait, central et massif qu'est l'Éternel. De la même manière que chaque planète trouve sa juste orbite lorsqu'elle a un soleil grand et central qui exerce sa souveraineté sur elle, assurons-nous que Dieu soit le soleil massif et central dans notre cœur, afin que chaque autre "planète" de notre existence trouve sa juste orbite. En effet, Dieu est ce Seigneur fort et puissant, et est, en même temps, "plein de tendresse et de bonté." Trouvons en lui notre paix en ce temps de l'Avent.
Dimanche 10 décembre
Lire
Psaumes 85.9-10
J'écouterai ce que dit Dieu, l'Eternel, car il parle de paix à son peuple et à ses fidèles, pourvu qu'ils ne retombent pas dans la folie. Oui, son salut est près de ceux qui le craignent, et ainsi la gloire habitera notre pays.
Méditer
Quels sont les sujets de conversation que vous entretenez ? De quoi parlez-vous ? Quelles sont les conversations que vous partagez ? Qu'écoutez-vous ? Dieu, pour sa part, a aussi des sujets de conversation favoris. Il y a des choses qui font partie fréquente de son vocabulaire. Des choses desquelles il aime parler avec nous. La question est celle-ci : l'écoutons-nous ? Nous mettons-nous au diapason des sujets qui intéressent Dieu, et qui font partie de la conversation qu'il souhaite entretenir avec son peuple ? Ce Psaume nous dit ceci : "Il parle de paix à son peuple et à ses fidèles." Et voilà pourquoi nous sommes encouragés, à l'exemple de Koré, l'auteur de ce Psaume, d'écouter ce que dit Dieu. Le texte indique même que, faute de nous rendre attentifs à la Parole de Dieu, nous tomberons dans une pensée folle, dépourvue de bon-sens. Ainsi, question : en ce deuxième dimanche de l'Avent, vers quoi allez-vous tendre l'oreille ? À quelle fréquence-radio allez-vous établir vos pensées ? Voici l'enjeu de l'Avent : orienter son cœur intentionnellement, par cette période d'attente et de préparation, vers les choses que dit Dieu, les sujets qui sont les siens. Nous avons cherché à nourrir, par ces temps de méditation, notre espérance. Nous avons cherché à nourrir notre paix. Mais la semaine prochaine sera une semaine nouvelle. Qu'adviendra-t-il de notre espérance, alors que nous nous tournons vers un troisième sujet ? Qu'adviendra-t-il de notre paix ? S'évaporera-t-elle alors que nous avançons dans cette route vers Noël ; ce chemin de l'Avent ? Jésus a dit ceci : "Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde donne." Le Prince de la Paix est venu dans le monde, et il souhaite que sa paix reste avec nous, aujourd'hui et pour toujours. Méditez les choses qui pourraient vous volez, vous dérober votre paix, et pensez à une stratégie que vous pourrez mettre en place, par l'Esprit, pour que sa paix demeure.
Semaine 1
Espérance

Lundi 27 novembre
Lire
Ésaïe 9.1
"Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière, sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre de la mort une lumière a brillé."
Méditer
Ce verset dans Ésaïe ouvre un chapitre qui annonce la venue du Messie et la délivrance du peuple d'Israël. La venue du Messie était associée à une grande espérance : celle de la délivrance du joug qui pesait sur le peuple juif depuis des siècles soit par l'exil, soit par l'occupation romaine. Cette espérance était liée à une vie nouvelle où le Messie ferait justice et libérerait son peuple. Ce texte fait référence à cette espérance. Une lumière apparait au loin et commence à briller. Imaginez une lumière forte comme au bout d'un long tunnel noir qui semblait jusque-là ne pas avoir de fin. Mais une lumière brille indiquant la fin de cette obscurité enveloppante. Le peuple d'Israël vivait cette réalité d'obscurité alors qu'ils attendaient le Messie. Notre espérance se trouve en Jésus, au fait qu'il est venu et qu'il reviendra. Alors que nous commençons ce temps de l'Avent dans une actualité souvent dramatique et sombre, nous pouvons nous préparer intérieurement à recevoir de nouveau Jésus parmi nous et laisser sa lumière briller sur nous et en nous.
Mardi 28 novembre
Lire
Luc 1.5-7
"Durant le règne d'Hérode sur la Judée, il y avait un prêtre du nom de Zacharie, de la classe d'Abia; sa femme était une descendante d'Aaron et s'appelait Elisabeth. Tous deux étaient justes devant Dieu, ils suivaient d'une manière irréprochable tous les commandements et toutes les lois du Seigneur. Ils n'avaient pas d'enfant, parce qu'Elisabeth était stérile, et ils étaient l'un et l'autre d'un âge avancé."
Méditer
Dans l'évangile de Luc, le récit de la nativité commence avec l'annonce de la naissance de Jean-Baptiste, le dernier prophète avant l'arrivée de Jésus. Zacharie et Élisabeth étaient tous les deux des descendants d'une lignée de prêtres et grand-prêtre. Ils vivaient une vie pieuse, honorant Dieu. Cependant, ils connaissaient la peine de ne pas avoir d'enfant, qu'ils devaient probablement voir comme une malédiction. Un espoir déçu, une situation douloureuse malgré leur dévotion à Dieu. Cela engendre du doute, un cœur meurtri qui a du mal à croire encore à des jours meilleurs. Nous pouvons aussi traverser des saisons de vie où l'espérance d'une bonne nouvelle, d'un renouveau semble s'éteindre jour après jour. Nous semblons faire tout ce qui est "nécessaire" en tant que chrétien pour voir l'accomplissement de ces désirs profonds. Et pourtant rien ne change et nous perdons petit à petit raison d'espérer. Et pourtant Dieu est là et veut se pencher avec nous sur ces lieux douloureux de nos vies. Pendant cette période de l'Avent, prenons le temps devant Dieu de lui ouvrir notre cœur et de lui dire nos déceptions et questions. Donnons lui le temps dont il a besoin pour nous parler, nous consoler et nous guérir.
Mercredi 29 novembre
Lire
Ésaïe 40.3-5
Une voix crie dans le désert : « Préparez le chemin de l'Eternel, faites une route bien droite pour notre Dieu dans les endroits arides ! Toute vallée sera comblée, toute montagne et toute colline abaissées. Ce qui est tortueux sera redressé et les endroits rocailleux aplanis. Alors la gloire de l'Eternel sera révélée, et au même instant tout homme la verra. Oui, c’est l’Eternel qui l’affirme. »
Méditer
Ce texte de l'Ancien testament parle de Jean-Baptiste qui a été cette voix dans le désert. Il a appelé les juifs à se préparer à la venue du Messie, en tournant leurs cœurs vers Dieu. On constate à plusieurs reprises dans la Bible que lors d'évènements majeurs où Dieu se fait connaitre de façon puissante à son peuple, un temps de préparation est nécessaire avant que ne s'accomplissent les promesses. Des promesses de vie où la gloire de Dieu se révèle avec puissance. Dieu recherche des personnes qui auront une soif de lui et de sa présence. Encore cette année, c'est à nous de prendre le temps de préparer nos coeurs afin que l'espérance d'une vie nouvelle grandisse en nous et nourrisse nos pensées, nos prières et nous fasse désirer plus que tout la présence de Dieu. Nous pouvons disposer nos cœurs en méditant sur les promesses de Dieu, en se souvenant de la première venue de Jésus sur terre et en entretenant ainsi cette espérance qu'il veut encore se révéler à chacun et faire connaitre sa gloire à la terre entière.
Jeudi 30 novembre
Lire
Luc 1.11-17
Alors un ange du Seigneur apparut à Zacharie et se tint debout à droite de l'autel des parfums. Zacharie fut troublé en le voyant et la peur s'empara de lui. Mais l'ange lui dit : «N’aie pas peur, Zacharie, car ta prière a été exaucée. Ta femme Élisabeth te donnera un fils et tu l'appelleras Jean. Il sera pour toi un sujet de joie et d'allégresse et beaucoup se réjouiront de sa naissance, car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira ni vin ni boisson alcoolisée et il sera rempli de l'Esprit saint dès le ventre de sa mère. Il ramènera beaucoup d'Israélites au Seigneur, leur Dieu. Il marchera devant Dieu avec l'esprit et la puissance d'Élie pour ramener le cœur des pères vers leurs enfants et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer pour le Seigneur un peuple bien disposé.»
Méditer
Zacharie se trouve face à un ange et la peur saisit son cœur. Mais l'ange lui annonce les choses à venir, la naissance de son fils qui sera rempli du Saint-Esprit et qui a été choisi comme prophète annonçant l'arrivée du Messie. Dans cette annonce, on comprend, que le plan de Dieu pour l'humanité n'a jamais changé. Il désire ramener le cœur de chaque personne à lui, il souhaite sauver sa création. Son plan de rédemption pour l'humanité est en train de s'accomplir. Il va envoyer son fils unique comme un homme afin qu'il prenne sur lui la condamnation qui pèse sur chacun de nous et ainsi nous en libérer. Il a choisi Jean-Baptiste, le cousin de Jésus, pour être celui qui va préparer le peuple à cette arrivée qui va changer le cours de l'humanité pour toujours. Laissons Dieu préparer nos cœurs pour que nous puissions le recevoir soit pour la première fois, soit de nouveau. Il veut toute la place en nous alors faisons lui de la place.
Vendredi 1 décembre
Lire
Nombres 24.17
«Je le vois, mais non pour maintenant, je le contemple, mais non de près : un astre sort de Jacob, un sceptre s'élève d'Israël.»
Méditer
Ce texte fait partie d'une autre prophétie messianique qui évoque l'idée d'attente. Le peuple d'Israël a attendu très longtemps avant que "l'astre", le "sceptre" promis, Jésus, paraisse. L'attente n'est pas une notion très prisée de nos jours. On aime avoir tout, tout de suite, et ne pas avoir à patienter pour obtenir ce que l'on veut. Et pourtant la patience et l'attente font parties des disciplines d'un disciple de Jésus. Être dans l'attente ne signifie pas pour autant ne pas avoir une espérance et être passif. Ce texte nous donne une clé pour comprendre l'attente selon Dieu. Durant ce temps rien ne nous empêche de voir ni de contempler la personne de notre espérance. Nous sommes poussés à méditer et contempler Jésus alors que nous attendons l'accomplissement de promesses, une réponse à une prière, et ultimement le retour de Jésus sur terre. Nous ne pouvons pas tout comprendre, tout savoir et tout avoir dès maintenant. Mais Dieu ne nous laisse pas dans une attente aveugle. Il nous invite à nous approcher de lui et contempler ce que nous savons déjà de lui. Il nous invite à le voir et le regarder tel qu'il est dans la révélation que nous avons de lui dès maintenant. Sa présence qui transforme renouvellera notre vision, notre espérance et notre foi. Elle élargira notre compréhension de qui il est et nous encouragera à persévérer dans cette attente, comme le peuple juif à l'époque. Soyons attentifs aujourd'hui à ne pas attendre passivement en espérant qu'un jour nous verrons mais soyons actifs et méditons sur ce que nos cœurs connaissent déjà sur Dieu en lui demandant de nous faire voir plus de lui.
Samedi 2 décembre
Lire
Luc 1.18-20
Zacharie dit à l'ange : «À quoi reconnaîtrai-je cela ? En effet, je suis vieux et ma femme est d'un âge avancé.» L'ange lui répondit : «Je suis Gabriel, je me tiens devant Dieu ; j'ai été envoyé pour te parler et pour t'annoncer cette bonne nouvelle. Voici, tu seras muet et tu ne pourras plus parler jusqu'au jour où cela arrivera, parce que tu n'as pas cru à mes paroles qui s'accompliront au moment voulu.»
Méditer
Après une si longue attente, les promesses des Ecritures que Zacharie a médité tant de fois dans ses prières et dans son cœur vont s'accomplir. Mais la manière dont la promesse va se réaliser est le point d'acchoppement. L'ange annonce qu'Elisabeth, stérile et âgée va tomber enceinte et que ce fils a été choisi par Dieu pour préparer la dernière phase avant l'arrivée du Messie. Et cela semble totalement impossible à Zacharie. Il connait les prophéties et peut-être qu'il a même déjà imaginé comment elles allaient se mettre en place... et cela ne correspond pas du tout à ce que l'ange est en train de lui annoncer. Le texte ne dit pas si Zacharie vit une nouvelle déception ou juste une incompréhension mais il ne voit pas où l'ange veut en venir. Cette scène peut nous faire penser à des moments semblables dans nos vies. Nous connaissons les promesses de Dieu mais elles ne s'accomplissent pas dans nos vies comme nous l'avions imaginé et cela devient un sujet de crainte ou de doute. L'arrivée de Jésus sur Terre ne s'est pas faite de façon triomphale avec une prise de pouvoir sur les autorités romaines. Bien des juifs n'ont pas vu dans sa naissance, l'arrivée du Messie tant espéré. Et pourtant, la Bible associe sa naissance avec l'espérance. Dieu nous invite à fixer notre attention sur la promesse et ne pas laisser les circonstances qui accompagnent son accomplissement nous inquiéter. Aujourd'hui prenons du temps avec Dieu pour qu'il nous montre où notre espérance réside et qu'il ajuste les attentes de nos cœurs.
Dimanche 3 décembre
Lire
Psaumes 27.13-14
Que deviendrais-je,
si je n'avais pas l'assurance de voir la bonté du Seigneur
sur cette terre où nous vivons ?
Compte patiemment sur le Seigneur ;
ressaisis-toi, reprends courage,
oui, compte patiemment sur le Seigneur.
Méditer
Nous sommes à la fin de cette première semaine de l'Avent. Nos esprits ont été éveillés à l'idée que notre espérance n'est pas vaine. Elle est fondée sur Dieu qui est fidèle à sa parole et qui accomplit chaque promesse qu'il a donnée. Cependant la vie n'est pas un longue fleuve tranquille et tout ne se met pas en place comme nous l'avons toujours imaginé. Nous pouvons nous décourager, avoir un cœur lourd et douter. Dieu recueille toutes ces émotions et ces questions. Il ne nous rejette pas mais au contraire nous appelle à être fortifié en lui. Il sait que nous sommes des êtres humains bien souvent faibles et il nous encourage à nous souvenir de toutes ses bontés, de tout ce qu'il a déjà fait pour nous, en nous, autour de nous. Dans cette période de l'Avent, nous pouvons prendre du temps sur ces versets qui nous amènent à espérer en Dieu pour notre monde, pour nos vies, pour les gens autour de nous. La venue de Jésus est l'espoir pour ce monde et nous pouvons compter patiemment sur Dieu pour qu'il accomplisse ses promesses et son salut sur la terre. Prenons le temps aujourd'hui pour le remercier pour sa fidélité et choisissons consciemment d'espérer en Dieu.
Méditations préparées par Ruth Jornod et Nathan Lambert, inspirées d’une ressource de Practicing the Way (practicingtheway.org)
Citations de la Bible : Segond 21
Distribuez cette ressource librement autour de vous.